Projet ANR – APOLOG Apologétiques chrétiennes et contre-apologétiques dans les sociétés contemporaines occidentales : les Églises face à la modernité 

Le projet consiste dans l’étude des argumentaires déployés par les Églises chrétiennes (catholique et protestantes) pour défendre les vérités religieuses dans les sociétés contemporaines occidentales, depuis les Lumières jusqu’au xxie siècle. Cette étude privilégie la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne, sans s’interdire ponctuellement de faire profit de l’éclairage d’exemples états-uniens. L’usage du mot « apologétique », pour signifier un système général de réponse aux défis du temps, est assez récent (mi-xixe siècle-mi-xxe siècle), et il signale une période spécifique de reconfigurations des relations entre société et religion. Son apparition est largement préparée en amont, depuis les mutations des apologies chrétiennes au tournant des xviie et xviiie siècles, et son effacement du champ lexical à partir de la mi-xxe siècle est ensuite la manifestation d’une nouvelle reconfiguration. La compréhension de ces scansions permet de saisir, dans une logique de temps long, les évolutions ou les crispations du discours croyant dans ses relations à la modernité. Une telle enquête impose d’abord une approche de l’intérieur du discours ecclésial, fondée sur un corpus de sources foisonnant. Toutefois, le projet réside surtout dans la volonté d’utiliser ce corpus comme un miroir des mutations que connaissent les sociétés contemporaines occidentales : essentiellement « réactive », c’est-à-dire d’abord défensive, l’apologétique est d’abord une confrontation à toutes les difficultés qui naissent de la transformation progressive du statut des croyances. De ce point d’observation, il est possible de noter que les difficultés, les points de blocages (face à la philosophie, aux sciences « exactes » ou « sociales », à l’évolution des moeurs, etc.), permettent eux-mêmes de dresser un inventaire des caractéristiques de la modernité dans ses relations à la religion chrétienne.

Jeudi 26 septembre 2024 

10h30 – Accueil/Introduction 

11h00 – Olivier ANDURAND (Paris) : « Les Nouvelles ecclésiastiques ou Mémoires pour servir à l’histoire de la Constitution Unigenitus (1728-1803). » 

11h30 – Frédéric MEYER (Université Savoie-Mont-Blanc) : « La Religion vengée, ou réfutation des auteurs impies (1757-1763). »

12h00 – François HOU (Centre d’histoire du xixe siècle) : « L’ Ami de la religion et du Roi. Journal ecclésiastique, politique et littéraire (1814-1862). » 

12h30 – Discussion

Déjeuner

14h30 – Sylvain MILBACH (Université Savoie-Mont Blanc) « Les Annales de philosophie chrétienne (1830-1895). » 

15h00 – Daniel MOULINET (Université catholique de Lyon) : « La science catholique. Revue des questions religieuses (1886-1906). »

15h30 – Sylvio DE FRANCESCHI (École Pratique des Hautes Études) : « La Revue du clergé français (1894-1920). » 

Discussion – pause

16h30 – Augustin LAFFAY (Comité pontifical des sciences historiques) : « La Revue thomiste. » 

17h – Henry DONNEAUD (Institut catholique de Toulouse, Institut Saint-Thomas-d’Aquin) : « La Revue des sciences philosophiques et théologiques. » 

Discussion

Vendredi 27 septembre 2024

9h – Dominique AVON (École Pratique des Hautes Études), « Les Recherches de science religieuse (1910-1960). » 

9h30 – Vincent GENIN (École Pratique des Hautes Études) : « L’Écho religieux de Belgique. Revue bimensuelle de controverse religieuse, historique et littéraire (1900-1903) / Revue apologétique (1904-1913). » 

10h – Agnès DESMAZIÈRES (Centre Sèvres) : « Le Bulletin de littérature ecclésiastique. » 

10h30 – Discussion/pause

11h – Sarah SCHOLL (Université de Genève) : « La Revue de théologie et de philosophie chrétienne (1850- 1857). »

11h30 – Pierre-Yves KIRSCHLEGER (Université de Montpellier 3) : « La Revue chrétienne (1854-1926). » 

12 – Discussion

Déjeuner 

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Contacts 

Sylvio de FRANCESCHI <sylvio.defranceschi@ephe.psl.eu> 

Sylvain MILBACH <sylvain.milbach@univ-smb.fr> 

Campus Condorcet 

Centre de Colloque, 1 place du Front populaire, Aubervilliers – M° Front populaire (ligne 12), sortie Waldeck-Rochet / RER Stade de France (ligne B) – Bus : 139, 153, 239, 302, 512